mardi 10 février 2015

Les Autres : jeune ou plus vieux...

En quelques minutes aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de passer de l'envie de distribuer des tartes, à l'envie de distribuer des tartes... Mais pas dans le même état d'esprit.

Première occasion : 18h50. Je sors du magasin en poussant mon chariot plein de courses. Oui, parce que bon, après avoir passée une semaine à gérer le strict minimum, il y avait de l'écho dans ma cuisine, et 3 affamés pour me rappeler que bon, avoir à manger varié et équilibré, c'est bien aussi... Donc, après avoir raclé les fonds de tiroirs, il a fallu que j'y aille. C'est pas que j'avais la flemme, non, mais avec une épaule qui se luxe au moindre mouvement, faire les courses c'était juste au-delà de mes capacités.

Donc je sors du magasin, il est tard. Avant d'arriver là, j'étais au travail, et la veille, j'ai fait 6h de train pour aller chercher mes jambes bioniques à Paris, bref, je suis vannée... Comme n'importe qui l'aurait été. J'arrive au niveau de ma voiture, ouvre le coffre et commence à ranger les courses...c'est juste la troisième fois que je manipule pack de lait, boîtes de conserves et autres joyeusetés du genre. Je tiens debout par l'opération du saint-esprit (et surtout par un appui très marqué contre la voiture), mais je m'affaire. Une voiture se gare à côté de moi... En sortent deux personnes d'un âge certain. Et là j'ai eu droit au regard assassin et au "pfff" de dépit de Madame.

Ah mais oui, PARDOOON ! Je suis garée sur une place handicapé.... Ouhhhh la vilaine fille que je suis. Non mais quel culot franchement hein ! En pleine force de l'âge et voler la place aux petits vieux... quelle honte !

Et toi Madame, tu avais quoi ? Est-ce que je t'ai jugé pour avoir stationné sur la place handicapé à côté de celle où j'ai outrageusement rangé ma voiture ? Est-ce que je t'ai jugé sur ton apparence ou ta facilité à marcher ? Non ! Bon après, si tu n'es pas d'accord, tu t'adresseras à la commission préfectorale qui m'a offert le luxe ô combien indécent de pouvoir me garer sur les places réservées permettant d'ouvrir convenablement ma portière pour m'asseoir à ma place sans me luxer la hanche... et qui me permettent selon la pertinence des places en question de marcher sur de plus courtes distances...

M'enfin, quelle idée moi aussi, y a plus de respect de nos jours ma pauv' Dame...


Une occasion de s'agacer ne venant jamais seule, la seconde arriva quelques kilomètres plus loin. Me voici débarquant à la pharmacie. Certes, ce n'est pas mon officine habituelle. Une jeune préparatrice très gentille m'accueille et me délivre le médicament en question... et là commencent les questions. C'est sûr qu'un antiparkinsonien à mon âge, ça pose question. Je prends donc quelques minutes pour lui expliquer globalement le syndrome et répondre à ses questions : oui je travaille, non ce n'est pas auto-immun, et oui j'ai des tremblements si je n'ai pas mon traitement, et oui le médicament précédent m'allait très bien et changer ne m'enchante pas... et la pauvre se décompose. Non mais hou hou, je suis devant toi, je souris, j'ai plutôt l'air de bien prendre ma vie, ne fais pas cette tête, oh ! Ce n'est pas la fin du monde... J'ai envie de lui mettre des claques, il est où le problème ? La vie est belle, même avec des articulations qui se luxent, même en ayant mal, c'est mieux que d'être à l'agonie dans un service de soins palliatifs ou d'être 6 pieds sous terre... Ce n'est pas parce que j'ai une maladie génétique (ouhhh que ça fait peur) que je dois porter la misère du monde sur mes épaules (de toute façon c'est pas possible elle se luxeraient) et que je dois tirer une gueule de 20 mètres de long (en plus ça ne rentre pas dans la voiture ça).

Bref, je ne comprends pas les gens, ils n'aiment pas les personnes qui se plaignent... arrivez avec votre bonne humeur et ils se décomposent quand même... Mouarf...


Quelque soit les apparences, les gens verront toujours ce qu'ils ont envie de voir...

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